Ses derniers jours
2004-2007

Norval Morrisseau, Observations of the Astral World, 1994.

2004

 

Le Musée des beaux-arts du Canada achète l’œuvre Observations du monde astral (Observations of the Astral World) v. 1994, pour sa collection permanente et en vue de la rétrospective qu’elle consacrera à Morrisseau.

Le tableau allie les enseignements anishinaabeg et d’Echankar qui composent la spiritualité unique de Morrisseau.

2005

La souffrance engendrée par la maladie de Parkinson conduit Morrisseau à s’installer dans un centre de soins à Nanaimo, en Colombie-Britannique, près de Gabe Vadas et de sa famille.

Morrisseau et Vadas fondent la Norval Morrisseau Heritage Society (NMHS) avec l’aide de l’avocat Aaron Milrad afin de produire un catalogue des œuvres après avoir constaté le problème grandissant des contrefaçons sur le marché de l’art.

Parmi les membres fondateurs de la NMHS, citons Richard Baker, Greg Hill, Lee-Ann Martin, Viviane Gray, Elizabeth McLuhan et Ruth Phillips. 

Malgré des années de harcèlement en ligne contre le groupe, la NMHS poursuit la mission de Morrisseau.

Aujourd’hui, la NMHS prépare le Projet Morrisseau : 1955-1985 qui se penche sur les trente premières années de la carrière de l’artiste.

2006

Le commissaire autochtone Greg Hill met sur pied une rétrospective de Norval Morrisseau pour le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC).

Bien que le MBAC ait déjà présenté des rétrospectives d’artiste inuit, celle de Morrisseau constitue une première pour un artiste issu des Premières Nations. 

L’exposition rassemble pour la première fois soixante œuvres de toute la carrière de Morrisseau sous un même toit. 

L’exposition fait redécouvrir l’art de Morrisseau au public. Parmi les tableaux présentés, de nombreux chefs-d’œuvre empreints de couleurs vives inspirent une nouvelle reconnaissance de son art.

L’inauguration le 3 février 2006 attire des foules qui viennent voir l’exposition et rencontrer l’artiste.  

L’exposition part en tournée au National Museum of the American Indian à Washington en 2007.

Galerie présentant Indian Canoe, n.d. (présenté sur un socle) accompagné de trois œuvres anciennes de gauche à droite : Sans titre (Horned Snake Ojibway Medicine Society) v. 1958-61 ; Sans titre(Serpent) v. 1962 ; Ancestors Performing the Ritual of the Shaking Tent, v. 1958-61. Avec l'aimable autorisation du Musée des beaux-arts du Canada.

L'exposition rétrospective de Morrisseau au Musée des beaux-arts du Canada en 2006 comprenait trois œuvres de Morrisseau sur les histoires sacrées. De gauche à droite : Sans titre (Horned Snake Ojibway Medicine Society) c. 1958-61; Sans titre (Serpent) c. 1962; Ancestors Performing the Ritual of the Shaking Tent, c. 1958-61. Avec l'aimable autorisation du Musée des beaux-arts du Canada.

Panneau extérieur du Musée des beaux-arts du Canada pour la rétrospective Shaman Artist en 2006, Ottawa, ON, comprenant Untitled (Shaman Traveller to Other Worlds for Blessings) vers les années 1990. Avec l'aimable autorisation du Musée des beaux-arts du Canada.

    Les chefs-d’œuvre présentés dans l’exposition rétrospective Norval Morrisseau : Shaman Artist

    Au cours de la première décennie du 21e siècle, Norval Morrisseau, largement oublié, redevient une véritable sensation médiatique lorsque le commissaire Greg Hill rassemble ses plus belles œuvres pour monter une rétrospective de sa carrière au Musée des beaux-arts du Canada. Pour la première fois, le public découvre une vaste sélection d’œuvres de l’artiste sous un même toit. L’exposition constitue une symphonie de couleurs et d’énergie bouillonnante.  

    The Gift de 1975 est une œuvre provocante, qui a également fait ses débuts internationaux lors de l’exposition Magiciens de la Terre, à Paris, en 1989. Le commissaire Greg Hill a intégré cette œuvre à la rétrospective, car elle illustre une rencontre compliquée entre deux figures spirituelles.

    Norval Morrisseau, The Gift, 1975.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

    Lorsque les visiteurs de l'exposition rétrospective de Morrisseau sont entrés dans la galerie principale, ils ont découvert Man Changing into Thunderbird. Ce chef-d'œuvre de Morrisseau, composé de six panneaux, raconte visuellement la transformation spirituelle et artistique de Morrisseau en artiste chaman. Le conservateur Greg Hill a placé cette œuvre puissante à côté d'Androgyny.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

    Norval Morrisseau, Man Changing into Thunderbird, 1977.

      L’œuvre exprime visuellement les changements dans les idées spirituelles de Morrisseau. Le recours à deux différents panneaux et palettes de couleurs, il retrace sa vision évolutive du chamanisme après son adhésion aux enseignements d’Eckankar. 

      Morrisseau explore également l’arrière-plan dans cette œuvre; il applique des lavis de couleur sur la toile avant de peindre ses récits visuels qui, bien qu'interconnectés, décrivent de nouvelles idées qui s'installent, traduites par son vocabulaire de narration visuelle.

      Norval Morrisseau, The Storyteller: The Artist and His Grandfather, 1978.

      Norval Morrisseau, Androgyny, 1983.

      L’Oiseau-Tonnerre de cuivre brille de mille feux

      Titre de l’Ottawa Citizen, le 3 février 2006.

      Greg Hill a sorti Androgyny d’un hall d’entrée d’une tour de bureaux et a accroché le tableau à côté de Man Changing into Thunderbird. Ensemble, ces deux œuvres aux couleurs éclatantes représentent un tour de force visuel qui permet de mieux comprendre le génie artistique de Morrisseau.

      La maison des inventions m’a donné la couleur.

      Norval Morrisseau: Return to the House of Invention, 1977, p. 14. Logan Fiddler, l’arrière-petit-fils de Norval Morrisseau, lit en anglais une citation de ce dernier en 2023.

      2007

      Après s’être rendu à l’inauguration de sa rétrospective au National Museum of the American Indian à Washington, Morrisseau rentre à Toronto où il décède d’un arrêt cardiaque.

      Les journaux nationaux et internationaux témoignent de la vague de chagrin provoquée par sa mort. Des notices nécrologiques complètes dans la presse soulignent son influence dans la création d’un nouveau langage visuel ainsi que son rôle de précurseur pour d’autres artistes autochtones.

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