Le christianisme a exercé une influence constante, mais pénible dans la vie de Morrisseau :
Il y avait toujours l’Église et l’Église voulait que j’obéisse à ses dogmes.
Art of Norval Morrisseau, p. 49.
Morrisseau fait figurer Jésus-Christ comme membre de la société ojibay des Wageesh-gukawiinin-wuk.
J’ai traversé une phase où je peignais des tableaux chrétiens, mais toujours de point de vue autochtone.
Art of Norval Morrisseau, 1979, p. 42.
Norval Morrisseau, Portrait of the Artist as Jesus Christ, 1966.
Norval Morrisseau, Indian Jesus Christ, 1974.
J’ai l’impression de m’être affranchi du christianisme. Le Christ ne me traverse plus jamais l’esprit. Mais je crois qu’il avait une bonne âme… Je le vénérais, mais on m’a lavé le cerveau au point de le craindre.
Norval Morrisseau, Art of Norval Morrisseau, p. 42.
Morrisseau a peint à la fois The Infant Jesus et Virgin Mary with Baby Jesus and St. John alors qu’il passait six mois en prison à Kenora, en Ontario.
Norval Morrisseau, Joseph and Jesus and St. John the Baptist, 1973.
Norval Morrisseau, Virgin Mary with Baby Jesus and St. John, 1973.
Norval Morrisseau, The Infant Jesus (Nativity Scene), 1973.
COMPAREZ CES DEUX TABLEAUX DU LYS DES MOHAWK
Découvrez comment Morrisseau a défini son langage artistique au cours d’une quinzaine d’années. Ce tableau de ses débuts présente des couleurs similaires, mais il s’agit plutôt d’un portrait réaliste de la sainte. Remarquez la façon dont Morrisseau a peint les auréoles dans chaque version.
Norval Morrisseau, Lily of the Mohawks, 1974.
Morrisseau était attiré par l’histoire de Kateri Tekakwitha qui a fait la connaissance des Jésuites en 1667 et s’est converti au catholicisme. On lui attribue bon nombre de miracles. En 2012, elle est canonisée et reconnue comme sainte. Morrisseau a peint son image au moins trois fois, à compter de 1958.
Norval Morrisseau, Lily of the Mohawks, 1958.
Ce premier tableau a été découvert sous un autre tableau pendant une démarche de restauration.